COMMUNIQUE DE PRESSE

En 2025, l’OABA a poursuivi son engagement historique pour la protection des animaux d’élevage, en renforçant ses interventions de terrain, ses actions juridiques et son travail de transparence auprès des citoyens. L’année confirme le rôle singulier de l’association : agir concrètement pour les animaux saisis par les autorités, améliorer les pratiques en abattoirs et défendre, par le droit, une information loyale au consommateur sur les conditions d’élevage et d’abattage.

« En 2025, l’OABA a confirmé son rôle unique en France : protéger concrètement les animaux saisis par les autorités, contrôler les pratiques d’abattage et défendre, par le droit et la transparence, une meilleure prise en compte du bien-être animal dans les politiques publiques. Notre action se déploie du terrain au plaidoyer, avec une conviction forte : chaque animal de rente a droit à une protection effective, à chaque étape de sa vie. Depuis plus de soixante ans, notre mission demeure la même : agir là où les animaux ne peuvent pas se défendre et faire progresser, concrètement, leur protection en France. » 

Manuel Mersch

Président, OABA

Interventions et prises en charge : un engagement opérationnel constant

En 2025, l’OABA a pris en charge près de 2 700 animaux retirés par les autorités administratives et judiciaires. L’association observe, cette année encore, un nombre trop élevé de retraits, confirmant l’importance de son rôle sur le terrain. L’intensification de l’élevage force également l’association à intervenir sur des cheptels d’animaux de plus en plus gros comme en témoigne le retrait de 786 bovins dans le Nord. Les dépenses liées aux retraits, aux soins, au transport et au placement s’élèvent à environ 1,1 M€ financés uniquement par des dons et legs.

Focus — Troupeau du Bonheur : l’accueil à vie des animaux les plus fragiles

Parmi les animaux pris en charge, certains rejoignent le Troupeau du Bonheur, programme d’accueil à vie de l’OABA. En 2025, 600 animaux y sont hébergés au sein de 46 fermes partenaires. Les Journées Portes Ouvertes organisées dans le réseau ont une nouvelle fois rencontré un accueil très positif, renforçant la compréhension des enjeux liés aux animaux retirés.

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn

Contrôler, documenter, informer : bâtir des filières plus responsables pour mieux protéger les animaux

L’année 2025 a été marquée par un renforcement du travail d’évaluation, de contrôle et d’information mené par l’OABA. L’association a renforcé ses actions de contrôle et de documentation des pratiques d’abattage, essentielles pour garantir un haut niveau de protection animale tout au long de la chaîne.

  • Amélioration des pratiques en abattoirs : des audits renforcés et des évolutions visibles

En 2025, l’OABA poursuit son travail d’audit de protection animale en abattoirs, un rôle unique en France. Ce travail essentiel a déjà permis de confirmer des avancées importantes dans les pratiques avec notamment des travaux d’amélioration des couloirs d’amenée, un renforcement du contrôle vidéo, une augmentation des autocontrôles internes mais aussi une diminution de l’utilisation de l’ASACE (Appareil Soumettant l’Animal à un Choc Electrique autrement appelé aiguillon électrique).
Ces progrès témoignent de l’effet concret des évaluations OABA sur les pratiques professionnelles, dans un dialogue exigeant mais constructif avec les établissements.

●     Des alertes persistantes nécessitant un contrôle renforcé

Malgré ces progrès, plusieurs révélations filmées dans certains établissements ont montré la persistance de non-conformités graves. À ce titre, l’OABA a initié une lettre ouverte demandant au ministère de l’Agriculture de diligenter une inspection généralisée “protection animale” dans l’ensemble des abattoirs français, indispensable pour corriger des manquements récurrents depuis plusieurs années.

●     Contentieux contre l’État : mettre fin à l’opacité sur l’abattage sans étourdissement

L’exigence de transparence concerne également l’abattage sans étourdissement. En 2025, l’OABA a assigné l’État et 79 préfets pour absence de collecte des données obligatoires relatives à cette pratique. L’association demande la reprise systématique de la collecte, la publication des données et la garantie de contrôles effectifs, afin de mettre fin à une opacité portant sur des enjeux éthiques, sanitaires et sociétaux majeurs.

L’OABA a contribué à cette exigence de transparence en mettant à jour la liste des abattoirs de boucherie et leurs modes d’abattage (avec ou sans étourdissement).

●     Informer le consommateur : de l’étiquette à la filière porcine

L’information du public constitue également un axe clé de l’action de l’OABA. Cette année, l’association a contribué au lancement, au sein de l’Association Étiquette Bien-Être Animal, de la première étiquette dédiée à la filière porcine, inaugurée avec Auchan et Unébio. S’appuyant sur plus de 310 critères et assignant un niveau de bien-être animal allant de A à E, elle marque une avancée importante pour la transparence sur les conditions d’élevage, de transport et d’abattage.

L’OABA a aussi publié un décryptage des signes de qualité appliqués au porc, mettant en lumière les écarts entre les images et idées reçues associées à certains labels et leurs véritables exigences en matière de bien-être animal.

L’association a diffusé une analyse sur la surconsommation de viande en France, soulignant ses effets sur le bien-être animal, mais aussi sur la santé humaine et l’environnement. Cette contribution s’inscrit dans la mission de l’OABA de promouvoir une consommation plus responsable : moins, mais mieux, pour endiguer le développement de l’élevage intensif et encourager des pratiques plus respectueuses des animaux.

Ces travaux renforcent l’objectif de l’OABA : rendre le consommateur acteur éclairé d’une transition vers une consommation plus responsable. Son travail juridique et réglementaire, mené en continu, contribue à faire évoluer durablement le droit et les pratiques liées aux animaux d’élevage.

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn

Faire progresser la protection animale et porter la voix des animaux dans le débat public

Au-delà des actions de terrain, 2025 a été une année de plaidoyer intense pour faire évoluer le cadre législatif et réglementaire régissant les animaux d’élevage.

  • Loi Duplomb : alerter sur les risques d’un modèle intensif accru

À l’occasion de la consultation publique relative au décret d’application de l’article 3 de la loi Duplomb, l’OABA a alerté sur les risques majeurs que représente le relèvement des seuils d’agrandissement des élevages intensifs, sans étude d’impact environnemental ni prise en compte du bien-être animal.

  • Dermatose Nodulaire Contagieuse : défendre une stratégie sanitaire cohérente

Première ONG de protection animale mobilisée sur la gestion de la DNC, l’OABA a dénoncé un cruel manque d’anticipation entrainant une stratégie préventive d’abattage et plaidé pour une vaccination généralisée et une limitation stricte des mouvements, plus cohérentes scientifiquement et plus protectrices des animaux et des éleveurs.

  • Statut juridique des animaux de rente exclus de la consommation

L’OABA a poursuivi son travail auprès des parlementaires afin de permettre aux animaux de rente définitivement écartés de la consommation d’accéder à un statut juridique adapté, garantissant leur protection et leur placement.

Priorités 2026 

En 2026, l’OABA concentrera ses efforts sur cinq axes :

  • Poursuivre les actions juridiques visant à bannir ou a minima encadrer l’abattage sans étourdissement et à garantir une information loyale du consommateur.
  • Défendre un étiquetage complet et transparent des produits d’origine animale (conditions d’élevage, de transport et d’abattage).
  • Consolider le travail d’audit en abattoirs,
  • Poursuivre ses actions de lobbying auprès des parlementaires européens pour une refonte ambitieuse de la législation européenne, dans le cadre de la révision des règlements transport et élevage.
  • Accroître le maillage des structures d’accueil temporaires des animaux d’élevage afin d’intervenir plus facilement lors des retraits d’urgence.

À propos de l’OABA L’Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs (OABA), fondée en 1961 et reconnue d’utilité publique en 1965, est une association française dédiée à la protection des animaux de ferme, depuis leur élevage jusqu’à leur abattage. L’OABA mène des audits dans les abattoirs pour veiller au respect des normes de protection animale, tout en intervenant dans le sauvetage d’animaux maltraités ou abandonnés qui sont saisis par les autorités judiciaires, pour être ensuite placés dans des fermes partenaires de l’association. Elle informe et sensibilise également le public à une consommation responsable et joue un rôle consultatif auprès des institutions pour faire évoluer les réglementations. Ses actions sont financées grâce à la générosité des donateurs et des parrainages.

Contacts presse :

Frédéric Freund – Directeur de l’OABA – f.freund@oaba.fr – 01 43 79 46 46

Audrey Groensteen – Communication – communication@oaba.fr – 01 43 79 46 46

Malika Bêche Capelli – Relations presse – m.beche-capelli@giesbert-mandin.fr  – 06 47 27 74 29

Marie Grandchamp – Relations presse – m.grandchamp@giesbert-mandin.fr – 06 87 85 94 61

Soutenez notre lutte contre la maltraitance des animaux d'élevage

PARTAGER :