Les audits de l’OABA en abattoirs

Afin que les abattoirs ne soient plus des « boîtes noires », l’OABA effectue de plus en plus d’audits de protection animale en abattoirs.

Les audits de l’OABA ont avant tout pour but de créer les conditions d’un dialogue constructif avec les responsables des abattoirs et de leurs fédérations, afin de faire évoluer les pratiques vers davantage de respect de la bientraitance des animaux.

L’OABA réalise des audits protection animale à la demande des abattoirs, ainsi environ une trentaine d’audits sont réalisés chaque année par nos délégués auditeurs.

Un partenariat a été mis en place avec le groupe Carrefour en 2018 pour faire auditer l’ensemble de ses abattoirs fournisseurs selon les grilles établies par l’OABA. La formation des auditeurs vétérinaires a été réalisée par l’OABA grâce au Dr Michel Courat.

Depuis 2017, le Docteur vétérinaire Michel Courat a été le principal enquêteur OABA s’occupant des audits. Il est expert européen en matière de bien-être des animaux de ferme. Il a établi des grilles d’évaluation très précises et complètes, permettant d’auditer les abattoirs de façon objective et pratique. Ces grilles concernent toutes les espèces d’animaux de boucherie et de volailles. Elles définissent plusieurs centaines de points de contrôle depuis le transport de l’élevage jusqu’à l’abattoir, et portent sur toutes les étapes : conditions de manipulation des animaux, insensibilisation avant abattage, etc. Depuis 2023 c’est le Docteur vétérinaire Marylène Nau, bénévole, qui coordonne les audits.

 

Forte de son expertise, l’OABA intervient dans les abattoirs pour apporter des corrections. L’OABA est également sollicitée pour optimiser le fonctionnement d’abattoirs « nouvelle génération » (voir notre article : « Comment l’OABA participe à l’amélioration des abattoirs de volailles« ).

Suite à ces audits, certains abattoirs tels que celui de Kermené (Leclerc) ont mis en place des caméras de contrôle. Il s’agit d’une avancée importante, Kermené étant l’un des plus gros abattoirs d’Europe. La nouvelle direction de cet établissement a souhaité dès août 2017 établir une convention avec l’OABA permettant de visiter régulièrement l’ensemble des infrastructures (abattoirs de porcs et de bovins) et d’assister aux manipulations des animaux, du déchargement jusqu’à la mise à mort. L’abattoir ne pratique pas d’abattage rituel.

Les audits de l’OABA sont généralement très peu médiatisés. Exception faite d’un audit réalisé en 2017 (juste avant la mise en place des grilles d’évaluation) et filmé par des journalistes de France 5.

Ces audits sont toujours suivis d’un compte rendu détaillé envoyé à l’abattoir, qui peut y apporter ses commentaires. Ensuite s’installe un dialogue OABA-abattoirs sur les meilleures manières d’améliorer les points défectueux. Une contre-visite peut également s’avérer nécessaire.

À la suite de ces visites, l’OABA classe les abattoirs dans une catégorie. Cinq catégories sont établies : la catégorie 5 correspond à des établissements où les pratiques sont inacceptables, la catégorie 1 est applicable pour les abattoirs non seulement en conformité avec la législation mais ayant adopté des bonnes pratiques allant au-delà du simple respect des textes en vigueur. Il est à noter que depuis la mise en place de ce système, la plupart des abattoirs audités ont progressé, sont montés dans une catégorie supérieure et continuent leurs efforts pour progresser encore.

Brochure sur nos audits d'abattoirs