Les combats de l’OABA contre l’élevage intensif

L’élevage intensif, ou élevage industriel, est apparu à la fin de la seconde guerre mondiale. Deux élevages sur trois sont intensifs dans le monde, ce qui représente 50 milliards d’animaux élevés de façon industrielle tous les ans.
Ce mode d’élevage consiste à entasser un maximum d’animaux sur une surface minimale, et à leur fournir une alimentation très riche afin de favoriser une croissance extrêmement rapide (ex. : poulets de chair), ou de garantir une production au rendement le plus élevé possible (ex. : production laitière).

L’élevage intensif ne respecte en aucune façon les règles de bases du bien-être animal. Il est en effet contre-nature d’enfermer des animaux dans des cages ou des espaces confinés, sur des grillages ou du béton, sans accès à la lumière du soleil ou à un seul brin d’herbe.
Les animaux ne peuvent pas exprimer les comportements naturels inhérents à leur espèce et souffrent souvent de pathologies liées à ces conditions de vie extrêmes (boiteries, infections…). En prévention, les antibiotiques sont utilisés à outrance sur ces animaux et occasionnent de graves problèmes de santé publique.
Du fait de l’ennui et du stress, les animaux se blessent souvent entre eux. C’est pourquoi il est courant dans ces élevages de pratiquer l’écornage, la coupe de queue, le limage des dents, l’épointage des becs ; toutes ces méthodes sont généralement réalisées à vif sans aucune insensibilisation, ce qui engendre de réelles douleurs pour les animaux.

L’élevage intensif est également source de nombreuses mortalités avant même l’abattage, en particulier parmi les jeunes animaux.

L’élevage intensif est enfin très néfaste pour la planète : il constitue la plus grosse source d’émission des gaz à effets de serre, devant le secteur des transports. Il engendre de la déforestation, pollue l’eau et les nappes phréatiques, et nécessite cinq fois plus d’eau que l’élevage traditionnel en pâture.

–> Lire la tribune « Améliorer le bien-être des animaux d’élevage : est-ce toujours possible ? » écrite par 8 chercheurs de l’INRAE et du CNRS.

–> Lire notre article « Elevage intensif : quel avenir pour l’agriculture française ?« 

animaux sur 100 sont élevés de façon intensive en Europe.

animaux sur 100 n'ont pas accès à l'extérieur en France.

des animaux sont élevés en cages en France.

C’est pour toutes ces raisons que, depuis des années, l’OABA lutte contre l’élevage intensif et prône un retour à des élevages à taille humaine.

L’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a publié le 21/02/23 deux avis sur le bien-être des volailles, recommandant d’éviter l’utilisation de cages. Ces avis ont été sollicités par la Commission européenne en vue de la révision de la législation sur le bien-être animal (attendue pour fin 2023 et à laquelle l’OABA participe dans le cadre de consultations). L’EFSA recommande également de réduire la densité des élevages et l’arrêt des mutilations ainsi que la nécessité d’espaces extérieurs.

De façon générale, l’OABA prône un élevage extensif, dans ses communications mais également lors des concertations avec les interprofessions.

  • À titre d’exemple, l’OABA oeuvre pour favoriser l’accès des vaches laitières au pâturage dans le cadre de concertations avec le CNIEL (filière lait).
  • En participant à l’Association Etiquette Bien-Etre Animal, l’OABA encourage les bonnes pratiques d’élevage ; plus l’élevage est extensif, meilleure sera sa note sur l’étiquetage.
  • L’OABA a rejoint en 2021 le Better Chicken Commitment, charte européenne d’engagements pour de meilleures pratiques des industriels envers les poulets.

Ci-dessous, une liste non exhaustive d’autres initiatives auxquelles l’OABA a participé :

En 2023, l’OABA a participé à la journée internationale contre les cages en mobilisant ses sympathisants sur les réseaux sociaux. Le but : lancer un message clair à la Commission européenne pour qu’elle ne trahisse pas ses engagements. Les résultats du dernier eurobaromètre sont sans appel : l’attente des citoyens européens est forte. Mais les lobbies agro-alimentaires et les partis politiques de droite font pression contre toute avancée pour le bien-être des animaux d’élevage ! Des pratiques dénoncées par l’OABA.

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L’OABA a co-signé des courriers communs pour dénoncer le projet de décret « portant l’interdiction de la mise en production de tout bâtiment nouveau ou réaménagé d’élevage de poules pondeuses élevées en cage », trop restrictif. À la suite de sa publication, l’OABA a décidé de soutenir CIWF qui attaquera ce décret devant le Conseil d’Etat.

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En juillet 2020, l’OABA rejoint le Référendum pour les Animaux. Il s’agit d’une initiative citoyenne portée par le journaliste Hugo Clément et soutenue par une trentaine d’associations. Le Référendum d’Initiative Partagée (RIP) est un outil permettant aux citoyennes et citoyens, s’ils sont suffisamment nombreux (4700000) et soutenus par au moins 185 parlementaires, de soumettre une proposition de loi au référendum. Cette proposition de loi a inscrit 6 mesures :

  • interdiction de la chasse à courre
  • interdiction des élevages à fourrure
  • interdiction de l’élevage en cages
  • mettre fin aux spectacles avec des animaux sauvages
  • ne plus pratiquer l’expérimentation sur les animaux lorsqu’il existe une méthode de recherche alternative
  • sortir de l’élevage intensif.

L’OABA a signé la tribune initiée par L214, publiée dans Le Monde le 5 septembre 2019, et signée par plus de 180 personnalités.

Aujourd’hui en France, 80% des animaux sont enfermés dans des élevages industriels intensifs. Loin des regards, ils souffrent et vivent un véritable calvaire. Il y a urgence : notre modèle agricole et alimentaire doit changer !

📰 Lire la tribune

✒️ Signez contre l’élevage intensif

Plus de 300 millions d’animaux de ferme sont élevés en cages en Europe. L’élevage intensif en cages est particulièrement cruel.

En septembre 2018, l’OABA a rejoint l’Initiative Citoyenne Européenne lancée par CIWF, pour en finir avec l’ère des cages. En 1 an, cette Initiative a atteint près de 1,4 million de signatures validées, dont 100 000 en France.

En obligeant la Commission européenne à répondre et en déclenchant une audition au parlement européen, cette ICE pourra permettre un changement radical de notre système alimentaire et agricole. Ce sera une étape monumentale vers la fin de l’élevage intensif.

Le 10 juin 2021, plus de 500 parlementaires européens ont massivement voté contre l’élevage en cage. Le 30 juin 2021 : l’Initiative Citoyenne Européenne contre les cages a abouti. La Commission Européenne va faire une proposition législative pour mettre progressivement fin aux cages pour les poules, lapins, poulettes, cailles, canards, oies, poulets reproducteurs, truies et veaux. Le 13 juillet 2021, CIWF, l’OABA et 11 autres ONG ont écrit au ministre de l’agriculture français pour lui demander de soutenir l’ICE et d’appuyer une interdiction des cages pour 2027.

En 2016, à la suite du décret « élevage » n° 2016-1661, l’OABA a décidé de saisir le Conseil d’État pour le faire censurer (communiqué de presse).

Ce décret double en effet les seuils au-delà desquels une autorisation est nécessaire pour détenir des vaches laitières ou des veaux à l’engraissement.

Un texte qui donne le feu vert au développement des fermes-usines et qui détruit en grande partie la « Stratégie nationale pour le bien-être animal 2016-2020 », élaborée avec le concours des organisations nationales de protection animale.

L’OABA a été partenaire du mini-film « My life’s a Cage » sorti en 2015, une œuvre pour la cause animale posant des questions sans violence sur notre rapport avec les animaux, et notamment sur notre comportement consumériste et aveugle vis-à-vis des animaux et de la nature.