Un des 86 bovins maltraités – Photos OABA
Maltraitance animale
Action dans une exploitation
Le 28 avril 2025, les équipes de l’OABA sont intervenues avec les services vétérinaires de l’Allier et les forces de gendarmerie chez un sexagénaire qui détenait 86 bovins.
Les animaux étaient répartis dans 4 bâtiments :
– deux stabulations où les bovins atteignaient les fenêtres car ils évoluaient sur 2 mètres de fumier accumulé (photo ci-dessus)
– deux écuries où une quarantaine de bovins vivaient à l’attache, dans le noir. Le tout dans une puanteur difficilement respirable pour nos équipes !
L’éleveur ne faisait rien de ses bovins. Les seuls départs d’animaux concernaient ceux qui étaient morts, enlevés par le camion d’équarrissage…
Armes saisies / Gendarmerie et camion de transport / Fumier accumulé
Le retrait a nécessité toute une journée de travail, compte tenu des difficultés d’accès aux bâtiments et de l’agitation des animaux, très peureux, qui n’avaient jamais été manipulés. Nos équipes ont pu travailler sereinement grâce à l’intervention des gendarmes qui avaient sécurisé les lieux et saisi plusieurs armes.
Le maire, aidé par les pompiers, a fait hospitaliser l’éleveur en milieu de journée.
Des conditions de vie déplorables
Arrivés en ferme d’accueil, les bovins ont été mis dans deux grandes stabulations paillées. Apeurés et n’ayant jamais connu la liberté de mouvements, certains bovins restent agglutinés les uns aux autres.
La moitié a des pieds en babouches et une bonne partie a des problèmes de vue, voire de cécité à force d’avoir vécu constamment dans le noir. D’autres enfin portent les séquelles d’une attache perpétuelle, les liens ayant pénétré profondément dans leur encolure !
Animaux blessés et handicapés
Il y a donc beaucoup de travail pour remettre ces animaux en forme !
L’OABA s’est bien évidemment constituée partie civile auprès du tribunal judiciaire de Montluçon qui devra statuer sur le sort de ces animaux et sur celui de l’ »éleveur », poursuivi notamment pour mauvais traitements sur animaux.
Avant / Après
Pour finir, une note d’espoir avec cette dernière photo…
Les veaux ont soif, mais ce ne sont pas leurs maigres mères qui vont les rassasier.
Heureusement, notre partenaire David a une brave Normande qui a du bon lait et s’est montrée prête à les adopter !