En France en 2021, comme les autres années, des centaines de milliers d’animaux vont se faire égorger à vif sur quelques jours, sans aucune insensibilisation.

 

Difficile de parler de « protection animale » devant ces égorgements pratiqués en pleine conscience, sans étourdissement (principe de l’abattage rituel) !

Comme chaque année, il est à craindre de nombreux abattages « à la maison », totalement illégaux. Bien que cette année, l’Aïd tombe en semaine, il y aura moins d’abattoirs disponibles et potentiellement plus de familles en France en raison des restrictions sanitaires.

Comme chaque année, l’impréparation de l’État est consternante. Deux semaines avant le premier jour de l’Aïd, la circulaire* interministérielle encadrant ces abattages n’avait pas été publiée. Lors du COPIL de début d’année, il était pourtant prévu qu’elle soit publiée en avril. L’OABA avait alors alerté les ministères concernés. On nous a alors informés que dorénavant, la circulaire ne serait plus publiée publiquement sur Légifrance, et qu’elle avait été diffusée de façon restreinte en juin (donc 2 mois en retard). De plus, comme d’habitude, la liste des abattoirs temporaires agréés a été publiée à la dernière minute…!

Des ventes de moutons emportés dans des coffres de voitures nous ont déjà été signalées. Sur Le Bon Coin, les annonces de « moutons pour l’Aïd » ont fleuri. L’horreur s’annonce dans les baignoires, jardins, caves et garages…!

Honte aux éleveurs qui cautionnent ce type de ventes et se contrefichent du sort réservé à leurs animaux !

Rappelons que l’abattage religieux ne peut être pratiqué que dans un abattoir agréé. Tout acte d’abattage pratiqué en dehors d’un abattoir est un délit passible de 6 mois d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.

Rappelons enfin que l’égorgement d’un animal à l’Aïd n’est pas obligatoire dans la religion musulmane. Les Musulmans peuvent également choisir de faire un don à une œuvre ou aux plus démunis.

Lire l’article de Luce Lapin (Charlie Hebdo)

Encore des saisies d’animaux

 

Comme chaque année, l’OABA sera sollicitée pour prendre en charge des animaux allant se faire égorger sur des sites clandestins. L’an dernier, ce sont pas moins de 116 animaux (115 moutons et 1 chèvre) qui ont été saisis par les services vétérinaires et confiés à l’OABA.

Cette année, les saisies commencent tôt puisque dès la veille de l’Aïd, sur instructions du parquet de Bourges, 43 moutons, 48 agneaux et 3 boucs, découverts par les services vétérinaires sur un site non autorisé, ont déjà été confiés à l’OABA.

*Elle rappelle le cadre réglementaire et les conditions d’agrément des abattoirs temporaires autorisés à fonctionner durant les 4 jours de l’Aïd. En général, les abattages ont surtout lieu le premier jour, ce qui nécessite de tels abattoirs temporaires. En effet, les abattoirs pérennes, qui fonctionnent toute l’année, ne peuvent répondre à la demande (environ 200 000 ovins) sur une seule journée.

Mise à jour 20/07/21 :

Ce jour, intervention de l’OABA dans l’Isère (38) près de Vernas, à la demande de la DDPP.  Leurs services avaient découvert un site d’abattage clandestin il y a quelques années ; ils y sont repassés au cas où…

Bingo : 21 moutons ont été pris en charge avant qu’ils ne soient égorgés !

Un acheteur venait de quitter le site, bien caché dans un bois ; il a été interpellé par les gendarmes avec un mouton dans le coffre, les pattes liées…

Article de presse

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Merci à notre transporteur Max ! Saluons également le mouton Petites Oreilles (le premier, avec le collier) qui prend toujours son rôle de guide des moutons très à cœur !

Mise à jour 28/07/21 :

Intervention lundi après-midi pour récupérer 31 ovins placés sous séquestre par la gendarmerie de Etupes (Doubs).

Les animaux ont été trouvés sur un site d’abattage illégal déjà connu des services de gendarmerie et des services vétérinaires.

Des abattages ont malheureusement eu lieu et l’OABA a récupéré les animaux survivants.

Le propriétaire des rescapés les a cédés à l’OABA. Ce qui n’empêche nullement la procédure judiciaire de suivre son cours…

Au total, l’OABA a pris en charge 146 animaux cet été suite à des tentatives d’abattages clandestins (égorgements sans étourdissement hors abattoirs par des particuliers).