Commission européenne : L’OABA se montre prudente sur ce titre incluant le bien-être animal, et ne crie pas victoire.

 

Ursula von der Leyen vient de donner le titre de « Commissaire à la santé et au bien-être animal » au hongrois Oliver Varhelyi. Il remplace ainsi Stélla Kyriakídou, ex- « Commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire », qui devait théoriquement également s’occuper du bien-être animal (BEA).

Comme quoi, il est possible d’avoir une commission de droite et d’accorder de l’importance au bien-être animal. Le gouvernement Barnier ferait bien de s’en inspirer…

Mais si l’inclusion du bien-être animal dans l’intitulé de poste constitue une nouveauté, voire une avancée « historique » comme certains ont pu s’en réjouir, l’OABA ne saurait parler de victoire et reste dubitative.

Certes, il s’agissait partiellement d’une demande de nombreuses ONG de protection animale, et cette annonce en a fait tiquer certains du côté de la filière agricole.

Mais cet homme n’a, à notre connaissance, aucun lien avec le domaine du bien-être animal (a-t-il seulement des connaissances sur le sujet ?). Il faut également reconnaître que la Hongrie n’a pas été motrice dans l’amélioration du BEA (un exemple ici). Or, les commissaires sont avant tout des représentants de leurs pays.

L’OABA ne prend donc pas nécessairement cette nomination pour une bonne nouvelle concernant les discussions à venir sur la réglementation BEA… et se montre très réservée sur ce titre qui n’est potentiellement qu’une coquille vide.

Il aurait mieux valu qu’Ursula von der Leyen réponde à l’Initiative Citoyenne Européenne contre les cages et respecte sa feuille de route, en publiant la nouvelle réglementation sur l’élevage et l’abattage des animaux qui était attendue fin 2023… Cela aurait pu véritablement être célébré comme une vraie victoire.

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Les nouveaux membres de la Commission européenne (des auditions sont encore attendues)

Néanmoins, nous ne pouvons que saluer cette décision d’inclure expressément le BEA dans l’intitulé du poste et encourager Oliver Varhelyi dans sa nouvelle mission.

Souhaitons que cela soit de bon augure pour la suite de la révision de la règlementation BEA et que nous puissions obtenir des avancées concrètes prochainement.