Communiqué de presse

DNC : arrêtons le massacre !

Au lendemain de la réunion extraordinaire du Comité national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV) tenue au ministère de l’Agriculture pour enrayer la propagation du virus de la Dermatose nodulaire contagieuse (DNC), l’OABA demande de surseoir à l’abattage de la totalité des bovins au sein des élevages infectés.

Pour enrayer la propagation du virus de la DNC, les professionnels de l’élevage, les vétérinaires et les scientifiques ont approuvé à l’unanimité le plan d’action du ministère de l’Agriculture qui comprend l’abattage, à titre préventif, de tous les bovins d’un élevage infecté, y compris les animaux ne présentant aucun symptôme.

Dans les fermes savoisiennes touchées par cette maladie, de nombreux éleveurs refusent une telle mesure. L’OABA leur apporte son soutien et appelle les autorités sanitaires à surseoir à ces abattages massifs.

Il convient d’axer la stratégie ministérielle sur un confinement et une interdiction stricte de mouvements des animaux, doublés d’une surveillance quotidienne des animaux. Parallèlement, la vaccination des bovins au sein de la zone réglementée doit impérativement être étendue à la France entière, en commençant par les régions frontalières des deux Savoie : Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté et PACA.

Cette vaccination généralisée fera perdre à la France son statut de pays indemne et impactera fortement les exportations d’animaux. Mais puisque la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire veut « protéger le cheptel français », il convient de lancer au plus vite les commandes pour cette opération de vaccination nationale. Les crises sanitaires passées (FCO en France et DNC en Grèce et Bulgarie) ont montré l’efficacité de cette mesure de prophylaxie. Si la France ne vaccine pas rapidement tous ses bovins mais préfère les abattre massivement, les questions d’export ou de collecte de lait ne se poseront plus à court terme car il n’y aura plus de bovins. Et plus de souveraineté alimentaire !

Les abattages massifs de bovins sont rejetés par les éleveurs, bien mal défendus par leurs organisations représentatives au sein du CNOPSAV. Ils sont une source de souffrances pour ces éleveurs mais aussi pour les agents chargés de leur exécution. Sans oublier le stress et les douleurs infligés aux animaux lors de ces opérations de « dépeuplement ».

Il est urgent de construire une vraie politique sanitaire basée sur l’anticipation et non la réaction. Et de mettre fin à ces abattages massifs qui traumatisent les éleveurs et la population.

Contacts Presse OABA : Frédéric Freund (directeur de l’OABA) f.freund@oaba.fr / 01 43 79 46 46 – Jimmy Gouédard (adjoint du directeur) j.gouedard@oaba.fr / 01 43 79 46 46

[A propos de l’OABA]
L’Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs (OABA), fondée en 1961 et reconnue d’utilité publique en 1965, est une association française dédiée à la protection des animaux de ferme, depuis leur élevage jusqu’à leur abattage. L’OABA mène des audits dans les abattoirs pour veiller au respect des normes de protection animale, tout en intervenant dans le sauvetage d’animaux maltraités ou abandonnés qui sont saisis par les autorités judiciaires, pour être ensuite placés dans des fermes partenaires de l’association. Elle sensibilise également le public à une consommation responsable et joue un rôle consultatif auprès des institutions pour faire évoluer les réglementations. Ses actions sont financées grâce à la générosité des donateurs et des parrainages.

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