Les escargots ressentent aussi la douleur

 

Chaque année sont consommées environ 17 000 tonnes d’escargots, dont 95 % sont importés (principalement de Roumanie, Belgique et Turquie). La France compte entre 350 et 400 héliciculteurs qui produisent environ 1 000 tonnes annuellement.

Le plus connu est l’escargot de Bourgogne. Cependant, cette mention ne concerne pas son origine mais son espèce « Helix pomatia » qui provient en majeure partie des pays de l’Est.

Les escargots peuvent vivre 5 à 6 ans mais en élevages, ils sont abattus en général vers 6 mois. La préparation des escargots passe par une phase de nettoyage qui peut durer plusieurs semaines. Cela débute par une phase de jeûne, durant 15 jours et 3 semaines. Les animaux sont ensuite mis à dégorger dans du sel ou du vinaigre afin d’éliminer leur bave. Ils sont lavés, brossés et ébouillantés vivants ensuite pendant 10 minutes. Certains éleveurs, mais en nombre limité, souhaitent éviter la douleur ressentie par les escargots au moment de leur ébouillantage. Pour ce faire, les escargots sont placés en filets de 200 sur des étagères devant un ventilateur afin de les endormir, collés en grappe.

Rappelons en effet que les escargots ressentent bien la douleur, selon les travaux réalisés en 2014 par le professeur R. Elwood de l’université de Belfast.

L’abattage des grenouilles pose problème

 

Chaque année, ce sont environ 4 000 tonnes de cuisses de grenouilles qui sont consommées en France grâce aux importations de grenouilles fraiches ou réfrigérées (en provenance d’Albanie, Belgique, Bulgarie, Turquie, Egypte) et surtout congelées (originaires d’Indonésie, du Vietnam et d’Inde) puisque la production française concerne moins de 1000 tonnes par an.

Ce sont surtout les conditions d’abattage qui posent problème. Si les amphibiens ne relèvent pas des dispositions protectrices du règlement européen sur l’abattage, les normes nationales relatives à la protection animale doivent être respectées.

En France, les grenouilles doivent ainsi être maintenues dans un état léthargique (chambre froide ou bain d’eau froide entre 0 et 4°C) avant leur mise à mort, afin de pallier l’absence d’un procédé efficace d’étourdissement. Les grenouilles doivent donc être décapitées endormies mais elles sont vivantes et conscientes. D’ailleurs une note de service du ministère de l’Agriculture précisait, en 2019 : « le matériel utilisé pour la mise à mort doit être en permanence affûté pour limiter autant que possible les souffrances de la grenouille ».

On imagine que de telles précautions sont rarement mises en œuvre dans les pays d’Asie qui fournissent la majorité des cuisses de grenouilles consommées dans notre pays…*

Sur l’île de Java, les grenouilles sont entaillées derrière la nuque, coupées en deux et éviscérées. Certaines restent conscientes et peuvent agoniser un long moment, entassées à même le sol.

S. Freund

Article publié dans notre InfoMag 1er semestre 2023

* Mise à jour 24/04/23 :

Article de 20Minutes : « Vittel : La traditionnelle foire aux grenouilles fait bondir les écologistes »

Selon Pro Wildlife et Robin des Bois, les participants à ces « festivités » ignorent que ces grenouilles, loin d’être françaises, ont en réalité été capturées à l’autre bout du monde (engendrant une catastrophe pour la biodiversité), dans des eaux souvent polluées, et amputées vivantes.

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