Dans une tribune publiée le 28 janvier 2019, les organisations syndicales et professionnelles d’employeurs représentant l’Industrie et Commerces en Gros des Viandes en France, dénoncent l’initiative de Carrefour visant à demander l’installation de contrôles vidéos au sein des abattoirs. Elles affirment qu’« il est inacceptable qu’un distributeur essaye d’imposer la vidéo surveillance à ses fournisseurs ».

La filière viande et les ONG de protection animale ont été conviées à la DGAL le 21 février 2019, pour une réunion relative à la rédaction du décret d’application de l’expérimentation de la vidéo en abattoir. L’OABA a apporté des arguments sur le recours de la vidéo sans « flicage des salariés ». Le message semble avoir été compris par les professionnels et syndicats de salariés.

Rappelons que la loi Alimentation du 30 octobre 2018 prévoit dans son article 71, et pour une période de deux ans, l’expérimentation du contrôle vidéo des postes de saignée et de mise à mort. Dans un seul but : évaluer l’efficacité des procédures et l’application de la réglementation relative à la protection animale en abattoirs.

L’OABA fustige la prise de position de cette tribune. Elle va à l’encontre des attentes des consommateurs et des promesses de transparence qui se multiplient au lendemain de chaque scandale médiatique…

Dans leur tribune, les organisations syndicales appellent « à revenir au bon sens ». Il est urgent qu’elles suivent leur propre conseil.

Précisons que dans un abattoir que nous avons visité, les salariés sont favorables à la vidéosurveillance car elle est autant à charge (pour leurs propres erreurs, mais sans en être sanctionnables) qu’à décharge (mise en évidence du mauvais matériel ou de mauvaises installations).