L’annonce a été faite le week-end dernier : le premier jour de l’Aïd (qui dure 3 jours) a été fixé au dimanche 11 août.

Le 28 mai, une circulaire interministérielle a été publiée. Elle rappelle le cadre réglementaire et les conditions d’agrément des 45 abattoirs temporaires autorisés à fonctionner durant ces 3 jours. En réalité, les abattages ont surtout lieu le premier jour, ce qui nécessite de tels abattoirs temporaires car les abattoirs pérennes, qui fonctionnent toute l’année, ne peuvent répondre à la demande (environ 200 000 ovins) sur une seule journée. La communauté turque fait également abattre environ 5 500 bovins mais ces abattages ne peuvent avoir lieu que dans des abattoirs pérennes.

Comme tous les ans, les équipes de l’OABA seront présentes dans plusieurs abattoirs pour s’assurer que les règles de « protection animale » seront bien respectées. Nous mettons des guillemets car difficile de parler de protection animale devant ces égorgements à vif, pratiqués sans étourdissement (principe de l’abattage rituel). Mais nos délégués vérifieront surtout les conditions d’attente des animaux. Même si la canicule est derrière nous, le soleil sera bien présent et la température peut vite dépasser les 40°C sous les chapiteaux abritant les animaux.

Rappelons que l’abattage religieux ne peut être pratiqué que dans un abattoir agréé. Tout acte d’abattage pratiqué en dehors d’un abattoir est un délit passible de 6 mois d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.

Rappelons enfin que l’égorgement d’un animal à l’Aïd n’est pas obligatoire dans la religion musulmane. Les Musulmans peuvent également choisir de faire un don à une œuvre ou aux plus démunis.