Le 4 juillet 2020, l’OABA a rejoint le Référendum pour les Animaux. Il s’agit d’une initiative citoyenne portée par le journaliste Hugo Clément et soutenue par une quarantaine d’associations et de nombreuses personnalités.
Le Référendum d’Initiative Partagée (RIP) est un outil permettant aux citoyennes et citoyens, s’ils sont suffisamment nombreux (4700000) et soutenus par au moins 185 parlementaires, de soumettre une proposition de loi au référendum.
Cette proposition de loi a inscrit 6 mesures :
- interdiction de la chasse à courre ;
- interdiction des élevages à fourrure ;
- interdiction de l’élevage en cages ;
- mettre fin aux spectacles avec des animaux sauvages ;
- ne plus pratiquer l’expérimentation sur les animaux lorsqu’il existe une méthode de recherche alternative ;
- sortir de l’élevage intensif.
En finir avec l’élevage intensif
En France, l’élevage intensif fournit la grande majorité de la viande consommée.
Ainsi, 95% des porcs sont élevés en bâtiments fermés sur caillebotis (sol grillagé), sans aucun accès à l’extérieur. De même, plus de 85% des poulets de chair sont enfermés par milliers dans des hangars n’offrant pas d’accès à l’extérieur et où l’espace de vie par individu n’excède parfois pas une feuille A4.
Les conditions de vie des animaux qui vivent dans ces exploitations industrielles sont catastrophiques. Promiscuité extrême, ennui, blessures non soignées, agressivité, espace trop petit pour étendre ses ailes ou se déplacer sans bousculer ses congénères…
L’élevage industriel, en plus de ne pas répondre aux besoins naturels élémentaires des animaux, a un énorme impact environnemental.
Face à l’urgence climatique, la France ne peut plus continuer dans cette voie et doit soutenir les éleveurs qui décident de se convertir à l’élevage biologique ou en plein air.
La proposition de loi que nous voulons soumettre au référendum inclut donc un moratoire immédiat sur l’élevage intensif : tout nouveau projet d’exploitation devra impérativement garantir aux animaux la possibilité d’un accès quotidien au plein air.
Le texte pose également le principe d’une interdiction de l’élevage en bâtiment fermé sans accès à l’extérieur en 2040. Ce délai de 20 ans permet aux éleveurs déjà en activité de réaliser les aménagements nécessaires, avec l’aide des collectivités.
88% des Français sont opposés à l’élevage intensif et 87% d’entre eux sont défavorables aux méthodes de production ne laissant aucun accès extérieur aux animaux (sondage YouGov 2019).
Interdiction de l’élevage en cage
L’élevage en cage est le mode d’élevage le plus douloureux pour les animaux.
En France, il concerne encore 58% des poules pondeuses, 99% des lapins et la majorité des dindes, oies ou canards.
Entassés à plusieurs dans un espace minuscule, sans possibilité de se dresser sur leurs pattes ou d’étendre leurs ailes, ces animaux souffrent de manière abominable du premier au dernier jour de leur existence.
Privés de tout contact avec un élément autre que le fer et le plastique qui composent leurs cages, ils développent des troubles psychologiques et physiques majeurs.
Dans les élevages de poules pondeuses, les enquêtes filmées montrent une très grande agressivité entre les animaux, liée à la promiscuité, et l’existence de comportements cannibales.
Plusieurs grandes entreprises de distribution, comme Monoprix ou Carrefour, ont déjà décidé de ne plus commercialiser d’œufs issus de l’élevage en cage et le groupe Avril, leader français sur le marché de l’œuf, s’est engagé à mettre fin à l’élevage en cage d’ici 2025.
Dans la proposition de loi, la date butoir de 2025 est ainsi proposée pour permettre aux éleveurs de réaliser les aménagements nécessaires.
90% des Français sont favorables à l’interdiction de l’élevage en cages des poules pondeuses (sondage YouGov 2018).