Le lundi 8 mars, l’OABA était dans les Ardennes avec la DDPP, afin de procéder à la saisie d’un important cheptel de bovins maltraités par abandon de soins.
Au lieu des 100 animaux annoncés, nous en avons finalement pris en charge près de 200 !
L’opération compliquée s’est terminée vers 22h à l’aide de lumières de lampes torches.
Une fin tardive due à une organisation hasardeuse, que l’OABA déplore.
Tout cela a mis à rude épreuve nos formidables équipes qui ont dû faire face à des taureaux au comportement dangereux.
Malgré la fatigue liée à 12h d’intervention, nous avons échappé à un possible accident.
Une fois encore, soulignons le professionnalisme exemplaire de nos partenaires, éleveurs et transporteurs.
Quelques cadavres furent découverts ainsi que des animaux maigres. De nombreux vêlages sont à prévoir.
Notons que le jour du retrait des animaux, la chambre d’agriculture des Ardennes a demandé à ce qu’il n’y ait aucune communication. La raison avancée : une fragilité psychologique de « l’éleveur » et des risques non-négligeables de suicide.
L’OABA a obtempéré. Mais malgré cette consigne, la chambre d’agriculture fut présente à la conférence de presse* organisée peu de temps après, sans l’OABA !
En revanche, la chambre d’agriculture fut absente pendant le sauvetage !
Espérons que l’éleveur sera bien accompagné et que les quelques bovins laissés à l’éleveur seront détenus dans de bonnes conditions.
Quant aux animaux pris en charge par l’OABA, ils ont enfin trouvé de bonnes conditions de vie.
Espérons également que la procédure judiciaire suivra rapidement son cours.
Un retrait de ce type met les finances de l’OABA à mal.
Restreindre la communication de l’OABA, c’est nous priver d’informer nos donateurs qui nous permettent de financer les sauvetages et pouvoir les poursuivre.
Merci à nos donateurs !
*Voir les articles de France 3 et de France Bleu
Mise à jour 29/03/21 :
Le jugement a eu lieu le 25 mars suite à une longue audience de 5 heures.
Les bovins pris en charge par l’OABA sont confisqués avec exécution provisoire.
Le prévenu a été relaxé pour le délit de mauvais traitements mais condamné sur les contraventions de privation de soins et de nourriture, et détention dans des conditions sources de souffrances.
Le tribunal a décidé de lui laisser 11 bovins. Il peut continuer d’exercer…