Incendies répétés en élevages concentrationnaires

 

Les incendies en élevages se multiplient. Dans des exploitations intensives, les dégâts sont souvent dramatiques pour les animaux…

Le 14 mars 2021, 600 porcs meurent dans un incendie dans le Morbihan. Le 30 avril en Dordogne, plus de 10 000 canetons brûlés vifs. Le 11 mai en Ille-et-Vilaine, 500 truies et porcelets. Dans la nuit du 12 au 13 mai dans les Landes, entre 300 et 400 porcelets. Le 15 mai dans le Maine-et-Loire, 8 000 poussins. Dans la nuit du 22 au 23 mai dans le Morbihan, 550 porcelets.

« Incendies ou accidents, en 2020, 350 000 animaux élevés pour être tués, afin d’être vendus en tant que « viande », ont péri avant même d’arriver dans les abattoirs, où plus de 3 millions de mammifères et d’oiseaux sont abattus chaque jour en France. »
– Luce Lapin, Charlie Hebdo

En 2018 déjà, dans les élevages français, on avait dénombré l’équivalent d’un incendie tous les 7 jours.

Il y a de quoi se poser des questions…

L’OABA dénonce fermement ces événements qui entrainent le décès de très nombreux animaux dans d’atroces souffrances.

Certains départements dotent leur Service d’Incendie et de Secours d’une unité « RCCI » (Recherche des causes et des circonstances d’incendie) destinée à localiser le lieu d’origine d’un feu, à déterminer la cause initiale et à expliquer la propagation du sinistre.

L’unité RCCI vise également à déférer aux réquisitions judiciaires dans le cadre d’enquêtes pénales selon les modalités des conventions établies.

Aussi, dans le cas où cette unité est constituée dans le département concerné, tout sinistre de cette nature voit l’engagement de cette expertise afin d’identifier au mieux l’origine de l’incendie. Les conclusions de l’enquête « pompiers » sont ensuite transmises aux autorités compétentes qui, nous l’espérons, procèdent alors aux mesures qui s’imposent…. Dont celles de prévention (campagnes de communication adaptées) et de protection (surveillance accrue) des autres élevages du département.

Dans tous les cas, il est urgent de changer de système. L’élevage intensif est un désastre.

Autre problème : lorsqu’une porcherie se crée, elle est soumise à la législation sur les installations classées, et donc au droit de l’environnement. Les ONG de protection animale ne peuvent agir car il s’agit de droit de l’environnement et non de protection animale. Toutes ces mortalités démontrent pourtant le contraire. Entasser des millers d’animaux dans un bâtiment, ce n’est pas qu’un problème de droit de l’environnement !