Abattage sans étourdissement et tromperie des consommateurs : le Conseil d’État clôture l’instruction de la requête déposée par l’OABA

L’OABA a solennellement saisi le ministère de l’Agriculture d’une requête en février 2020 : assurer la traçabilité des viandes provenant d’un abattage sans étourdissement.

Rappelons qu’il n’existe aucune mention sur le mode d’abattage des animaux et que nos concitoyens peuvent consommer sans le savoir (et sans le vouloir) des viandes provenant de ces cruels abattages sans étourdissement (égorgements à vif, sans aucune insensibilisation) et qui ont été « déclassées » par les contrôleurs religieux.

Ces viandes quittent alors les circuits « halal » ou « casher » et se retrouvent sans aucune mention informative dans le circuit « classique » qui alimente boucheries, grandes surfaces et cantines…

Cette « complémentarité des circuits » constitue une tromperie pour les consommateurs et porte assurément atteinte à leur liberté de conscience (protégée par l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’Homme).

Le ministre n’a pas répondu à notre demande. En juin 2020, l’OABA déposait une requête devant le Conseil d’État.

Le ministère a été mis en demeure de déposer ses observations en mars 2021 et il n’a pas répondu.

Le Conseil d’État a donc décidé de clôturer l’instruction de cette affaire ce 22 octobre 2021.

Une décision devrait donc intervenir avant la fin de l’année. Nous attendons désormais les conclusions du rapporteur public. Ira-t-il dans le sens de l’OABA et l’État sera-t-il obligé d’indiquer le mode d’abattage des animaux (avec ou sans étourdissement) dont sont issues les viandes ?