Le 18 septembre 2019, le Conseil d’État a examiné la demande de l’OABA tendant à mettre un terme à la longue agonie des animaux égorgés lors d’abattages rituels (abattage sans étourdissement)
En 2016, le CGAAER (Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux) avait suggéré au ministre d’améliorer la réglementation encadrant la pratique de l’abattage sans étourdissement. Il recommandait ainsi de pratiquer un étourdissement réversible avant l’égorgement si la technique est disponible ou, à défaut, de soulager l’animal juste après le geste d’égorgement.
Le ministre de l’Agriculture, tardant à suivre ces recommandations dictées par les évidences scientifiques, a été mis en demeure par l’OABA de modifier la réglementation encadrant l’abattage rituel. L’absence de réponse du ministre a conduit notre association à saisir le Conseil d’État.
Son arrêt est attendu courant octobre.
À la lecture du récent arrêt rendu par la Cour de Justice de l’Union européenne qui a considéré que « la pratique de l’abattage rituel n’est pas de nature à atténuer toute douleur, détresse ou souffrance de l’animal aussi efficacement qu’un abattage précédé d’un étourdissement », le Conseil d’État pourra utilement rappeler au Gouvernement qu’il a la possibilité, à l’instar des 7 États de l’UE qui ont exclu toute dérogation à l’obligation d’étourdissement, de mettre rapidement fin à l’agonie de millions d’animaux égorgés dans notre pays.
Le ministre de l’Agriculture annonce depuis le mois de mai des annonces fortes sur le bien-être animal. Nous les attendons toujours !
Pour l’OABA, le temps n’est plus à la réflexion mais à l’action : il est urgent de mettre fin aux souffrances inacceptables des millions d’animaux égorgés. C’est la raison de notre recours devant la plus haute juridiction administrative de notre pays.