Ce lundi 27 novembre, sur demande du Procureur de la République de Charleville-Mézières (Ardennes), près de 200 ovins ont été pris en charge par l’OABA.

 

L’opération semblait relativement simple en théorie : retirer 200 moutons (150, initialement) victimes de maltraitance par négligence, chez un détenteur pratiquant l’éco-pâturage. Les premières lueurs de l’aube annonçaient la couleur : une journée grise, pluvieuse et froide.

Dès le début de l’opération, les premières difficultés sont apparues. La veille de l’intervention, les animaux avaient en effet été changés de place par le détenteur. Il aura fallu près de deux heures aux différents intervenants (gendarmerie, services vétérinaires de la préfecture et OABA) pour les retrouver à 20 kilomètres du lieu initialement prévu.

La prise de contact avec le détenteur, en grande difficulté sociale, fut délicate : retranché dans son mobil ’home, il aura fallu plus d’une heure de discussion entre les forces de l’ordre et le détenteur pour qu’il puisse sortir et être pris en charge par les sapeurs-pompiers.

À 14h, l’OABA et les services de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) ont pu commencer l’opération de récupération des animaux mais là encore, plusieurs difficultés se présentaient : impossibilité d’approcher les animaux avec la bétaillère sans risquer de s’enliser ; route départementale à moins de 200m entrainant un risque d’accident. Pour contourner ces difficultés, l’OABA et les services vétérinaires des Ardennes ont identifié un éleveur bovin habitant à proximité, avec qui il semblait possible de créer le parc de contention pour charger les animaux. Après une prise de contact et explication de la situation, l’éleveur a rapidement accepté de nous aider.

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L’opération de retrait des animaux

 

L’acheminement des 200 animaux pouvait donc commencer, toujours sous la pluie et dans le froid. Il y avait près de deux kilomètres à parcourir à travers champs avec une très grande majorité des animaux boiteuse et faible. Après de longues minutes de marche patiente à encourager les moutons, ceux-ci ont pu être chargés. Malheureusement, pas tous : cinq étaient en effet trop faibles et ont dû être euthanasiés par le vétérinaire.

Malgré ces difficultés humaines et logistiques, humain comme animaux ont pu être pris en charge. Le travail de l’OABA consiste désormais à soigner les moutons mais nul doute que notre partenaire Gaëtan s’en chargera très bien. Nous le remercions.

Nous tenons également à remercier la gendarmerie, la DDPP des Ardennes, l’éleveur voisin et le père du détenteur pour l’aide qu’ils ont apportée à la réalisation de cette opération.

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Le détenteur des animaux sera jugé ultérieurement, l’OABA se portera partie civile.

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